Métacognition et secondarisation ne sont pas à confondre.
La métacognition consiste à prendre conscience des méthodes de pensée, réguler ses propres processus de pensée. L’élève est alors invité à verbaliser la méthode de « pensée » qu’il vient d’appliquer ou bien à commenter sa manière de résoudre un problème, sa stratégie. En prendre conscience peut permettre d’agir dessus, d’améliorer ses procédures...
La secondarisation consiste pour les élèves à exercer des activités de pensées, à réfléchir sur leur « faire », sur le sens qui existe derrière l’effectuation de la tâche scolaire : il ne s’agit pas de faire pour faire, mais de faire pour théoriser. Il convient de sortir de la matérialité de la tâche scolaire de manière à s’interroger sur l’objet de savoir qui est prétexte aux activités de classe, à abstraire et théoriser, à se situer en position de généralisation...
Pour ce faire, les élèves verbalisent ce qu’ils ont fait, quelles furent leurs difficultés et facilités devant la tâche scolaire, quelles furent leurs stratégies pour réussir, ce qu’ils retiennent, à quoi cela va-t-il leur servir ? Qu’est-ce qui est constitutif de l’objet de savoir ?
(c) Philippe Clauzard (extrait d’article)